Imaginez une cuisine où, au lieu de sortir une poche à douille, on allume… une imprimante 3D. Non, ce n’est pas de la science-fiction : c’est ce que nous avons pu découvrir à la Pâtisserie Numérique du Hub de Louviers.

Accompagnés par Mme Deridder, Mme Leguillon et moi même, les BTS Première année ont eu l’occasion de découvrir ce lieu unique au monde. Il s’agit effectivement de la seule entreprise à fabriquer des machines capables d’imprimer, en 3D, de véritables biscuits de chefs. L’invention séduit déjà des professionnels tels que, Cyril Grolet, Eric Fréchon ou encore les Chefs de Disneyland Paris...

Marine Coré-Baillais, la créatrice, nous ouvre les portes de son antre... suivez-nous !

Ici, on parle moins de crème au beurre que de fichiers numériques, et on troque parfois la cuillère en bois contre une souris d’ordinateur. Le résultat est bluffant, des créations pâtissières aux formes incroyables, dignes d’un film futuriste… mais qui se mangent bel et bien (et avec gourmandise, rassurez-vous !).

Au-delà du côté spectaculaire, cette innovation a du sens :
 limiter le gaspillage,
 adapter les recettes aux besoins de chacun,
 repousser les limites de la créativité culinaire.

Bref, un mélange explosif entre tradition et modernité. Cette machine reprend tous les codes de l’impression 3D. Mais ici, la tête de l’engin va venir façonner le biscuit souhaité directement dans un bac rempli avec 9 litres de farine. Une farine créée spécialement par l’entreprise, qui n’existe pas dans le commerce, «  qui ne contient aucun additif. C’est une recette spéciale, entièrement recyclable ».

Car chaque bac est plein lors du travail de la machine, afin de maintenir la pièce pendant sa confection. Mais il n’y a aucune perte... la farine peut être réutilisée jusqu’à 50 fois !

Toutes ces performances combinées ont réussi à séduire le chef mondialement connu Pierre Hermé, qui a accompagné la Pâtisserie numérique lors de son passage dans l’émission Qui veut être mon associé ? sur M6, le 6 mars 2024. Avec de belles retombées, notamment financières, grâce à une levée de fonds qui a atteint le million d’euros. « Une vingtaine de machines sont en cours de fabrication, et sont déjà en partie réservées. » Pour peut-être, demain, équiper la majorité des professionnels de France et au-delà.

Cette visite nous a rappelé que nos métiers évoluent à vitesse grand V, et qu’il faudra savoir jongler entre couteau et clavier, four et fichier, tradition et innovation tout en restant au courant de l’actualité de nos secteurs d’activité.

Une chose est sûre : l’avenir s’annonce aussi délicieux que surprenant pour la Pâtisserie Numérique !

François Argoullon.